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I'm not cool

I'm not cool
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23 mai 2009

"on ne fait jamais rien de beau dans la vie, parce que faire quelque chose de beau c'est prendre un risque"

le vent est aussi doux que la peau. une caresse. s'arrêter. regarder la danse ondoyante d'un journal qui s'envole. et tous ces autres. ces yeux profonds, ces peaux ridés, ces gestes que personne ne remarque. la lumière capricieuse qui module l'espace et nous attache au temps qui passe. on s'embête fortement de bien peu de chose. mais l'exigence de la légèreté n'est pas une tâche aisée. trop souvent on s'appesantit, on s'encombre de tracas auxquels on confère une existence que par le temps et l'énergie démesurée que l'on déploie à s'apitoyer dessus. pour entendre les rires des enfants, encore faut-il être disposé à en apprécier la simplicité. la vie se déploie en toute chose, dans le battement d'ailes d'un moineau, dans les formes et les couleurs de tous ces objets trop quotidiens que l'on ne regarde plus. j'en ai des frissons dans les lèvres et les larmes au bord des yeux tant j'ai peur de trop profondément ou trop longtemps m'enfoncer en moi au point de me fermer au monde. m enrouler dans mes plantes et mes gémissements, remâcher mes regrets jusqu à indigestion et me perdre encore... cependant les pages se tournent toujours et l'espoir renaît à chaque nouvelle page blanche. un enfant accroché à son papa comme un petit singe. cultivez les faiblesses, et les bassesses, cette fragilité, cette fêlure, le précipice au bout des doigts. je me rends compte de tout ce que je perds. mais ce qui m'est arraché, ce qui me quitte, ou ce devant quoi je passe ignorante, ce qui m'échappe faute de traces; tout cela fait aussi parti de moi. on ne peut être totalement plein. chacun ses vides, chacun ses manques. ils nous dessinent par le contours. un jour je cesserais d'être traumatisée par l'absence. il faut juste apprendre. souvent dans la douleur. mais elle nous révèle notre sensibilité. la douleur nous révèle à nous même. elle est un miroir. la société dans laquelle nous vivons est un défit.
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11 mai 2009

Drama Queen

Les silences résonnent encore. Les mots qui pillent au coin des lèvres. Et toute cette sale rage bien crade qui retourne le crâne. Mon amour m'a baisé. Je vis de sursauts sans lendemain.
4 mai 2009

Oh bébé sert moi encore

Une envie de cracher un venin bien acide. Je sirote un thé froid en regardant mon monde s'écrouler. J'ai payé ma place je reste jusqu'au dernier acte. J'admire le regain d'énergie (désespéré) de Mad B et ses updates galopantes. J'aurais bien aimé en faire autant mais pour le peu de personne qui me lisent je me sens pas la force. Je fais gueuler les Yeah Yeah Yeahs dès le petit dèj' et comprends toujours pas que j'ai les idées aussi claires aussi tôt. Envie de lui juste pour la forme. Parce que c'est plus marrant quand ça rime à rien. Une tonne de nuits d'amours charbonneuses qui se bousculent dans mon crâne je me demande bien comment je vais pouvoir mettre tout ça en ordre. Le soleil dans la gueule à zoner dans le grand appartement vide. Seul le travail et la baise en ligne de mire. Fini les réjouissances. J'aurais bien glaner un peu d'amour ici ou là mais y a personne de franchement disposé à faire semblant. Je joue au petit poucet qui sème des rêves derrière ses pas. Combien de temps je vais tenir dans ce moi tout beau tout neuf si lisse et sage ? Combien de temps avant le prochain pétage de câble carabiné avec excès en tout genre et nuit aux urgences ? J'ai pas les épaules pour un truc pareil. On a pas le droit d'arracher quelqu'un à sa médiocrité d'une manière si brutale ! Pourtant j'y crois à mes chimères. Toutes ces si jolies choses qui sortent de ma bouche.
2 mai 2009

Un flingue entre toi et moi.

Je regarde plus dans le retro. Je laisse les fantômes crever sur le bords de la route en écoutant un saxo pleurer un vieil air de jazz. J'ai beau me réveiller en sursaut, le coeur à mille à l'heure, mes poumons s'ouvrent encore. Les ombres ne me font plus peur. Je claque des talons, et tourne le dos. Y a rien à faire, ce sont bien les absents qui ont tord. Je me suis trop longtemps perdu à la contemplation d'un truc qui volait en éclat. Fini la gamine qui tente vainement de recoller les morceaux de sa vie rêvée. J'ai voulu jouer à la plus maline. Mais Courtney Love est has been mes chéris. Finalement peut être qu'il n'est pas trop tôt. J'ai déjà 4 ans de retard sur Rimbaud, alors vite faut mettre le turbot !
1 mai 2009

Je ne sais plus trop bien...

C'est comme si tout se renversait. La vie comme un sablier en somme. L'image est aussi frappante que ce bouleversement si soudain qui me foudroie. Je me perds dans une partie de moi que je connaissais si mal. J'y vois beaucoup ma mère. Ca me fait peur. Un peu. Il y a toujours ces sirènes. Elles ne sont jamais au loin comme dans tous vos romans. Elles sont sous mes fenêtres. En permanence. A empester dans mes oreilles. Il y a ces chiffres qui dégringolent puis s'envolent. Tout va si vite. Et bien que la tête sous l'eau pourtant je ne me noie plus. Je suis happée. C'est presque effrayant de voir que les choses se font. Beaucoup trop souvent sans moi. Ca agit. Et je me retrouve au milieu à agir aussi, sans trop comprendre. Parler de la maladie avec une simplicité suspecte. Il y a cette certitude sourde qui me ronge en fait. C'est déjà trop tard. Je peux encore un moment regarder les éclats du passé se dissiper doucement. Mais je sais que je suis déjà dans le lendemain. Chaque jour je me heurte à mon absence de surprise que je trouve définitivement inexplicable. Le tapis roulant défile. Tu peux toujours reculer de toute tes forces, il t'amène au point B que tu le veuilles ou non.
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15 avril 2009

Verdict J-2

J'ai l'agonie tranquille, plus la force de me taper la tête contre les murs de toute manière. Je tiens plus sur mes jambes, et perds toutes ces interminables secondes à penser à ce foutu texto qui vient pas. Drame féminin. Combien de fois on est morte en attendant une réponse ?! D'ici quelques heures ce sera les joies de la communauté, le blanc aceptisé, et l'odeur de javel écoeurante, et les infirmières en blouses et savates. J'en ai la nausée rien que d'y penser.
11 avril 2009

Punk Princess is my destiny

Ecouter du rock avec le son au minimum pour pas réveiller les vieux et leurs songes cochons. Compter les points en me persuadant que lorsque j'aurais atteint 50 000 j'aurais réussit ma vie. Fumer de l'herbe avec Chaton puis mater le catch avec mon daron, zapper sur les films érotiques de NT1, morte de rire en entendant mon père faire les bruitages et les sous-titres. Manger trois cornichons et deux chips comme diner. Parler avec mon amour d'enfance sur msn pendant alors qu'il est dans la même pièce que mon ex boyfriend. Parler à ma moitié, ma putain, qui s'envoie du BG pour faire vivre Courtney à travers elle vu que moi je suis plus en état. Passer quatre chez le coiffeur et cloper dans la voiture avec ma mère juste parce que ça fait du bien. Me maquiller, me faire belle, pour rien, enfin si juste pour le cas où je le croiserais. Faire pleins de trucs stupide de meuf qui a une vie saine. Perdre mon temps en conneries prétextant que je suis trop KO pour bosser. Et ne penser qu'à une seule chose, au moment où je serais libérée de cette saloperie de maladie, où plus fine qu'un rail de coke, j'aurais le body de la parfaite pétasse, et si un gay a été étonné de me trouver aussi joli, j'ai peut être une chance de convaincre quelques hétéros que je suis pas si moche que ça. Mon anniversaire est dans 9 jours, majorité internationale et aussi la fin des illusions. Promis putin dès que je suis remise je tape la fête du siècle, je sors la mini jupe de tepu et les 15cms de talons pour piétiner les blondasses. B va finir Bang! et moi je vais commencer à être qqn.
5 avril 2009

de quoi t'as peur petite ?

_ tu m'en diras des nouvelles, lâcha-t-elle en me glissant le truc dans la poche. les putes jackassaient. j'aurais voulu que le punk surpasse leurs ragots et leurs raclements de gorge sentant le sperme de la dernière pipe. que ça gueule un bon coup, histoire de me dynamiter les tympans pour de bon. il me disait toujours que je faisais pas dans la dentelle, un vrai pti mec. le tutu crade qui m'arrivait au ras du cul dissipait les doutes. il était pas question de se laisser bouffer par la nuit, alors on se retrouvait toujours à la même heure, c'était bien la seule fois où on était réglo. le gang était déjà là, les paroles aiguisées, et les lames de rasoirs au creux des poignets. on bravait l'obscurité, en meute. j'avais le même perfecto sur le dos depuis mes 15 ans, j'avais gerbé l'innocence dans le caniveau depuis bien longtemps, et le cuir était maintenant tanné. une seconde peau en sorte. j avais le feu dans les yeux. toute de souffre et de vitriol, maintenant j'étais un chien errant.
3 avril 2009

on devrait rebaptiser ça "imnotcool.ANALBLOG.com"

Mes journées ressemblent de plus en plus à rien. Me coucher à 2H30 du mat' parce que j'erre comme un zombie sur Meetic ou Adopteunmec, être réveillée à 6H30 par une crise. Mater Gossip Girl en gobant Dafalgan sur Dafalgan, et en jurant toute seule dans l'appart. Prendre une douche, un petit déjeuner, discuter avec Thomas de l'autre côté de la terre. Puis me recouchée, exténuée, en plein milieu de la journée. Être réveillée à 16h par la psy de l'injonction du tribunal au téléphone. Zoner sur le net en créant des avatars mangas et attendre inlassablement que quelque chose se passe sur facebook. Regretter d'avoir sorti mon portable de ma poche en voyant que ce n'est pas lui mais mes parents qui m'appellent. Regarder dehors en se disant que, qu'il fasse beau ou gris, j'ai quand même pas envie de retourner en cours. Me dire qu'il faudrait que je vide la machine-à-laver qui est pleine et humide depuis une semaine. Être dépitée en matant la tonne de boîtes de médocs qui trainent un peu partout. Vouloir tout ranger, mais rester là, sur le canapé, à taper ces quelques lignes insignifiantes. Lire mon horoscope, qui me confirme ce que B et Clo m'avait dit, je fonce dans le mur. Des points dans l'univers, des trajectoires, des collisions, et les sentiments alors ?
12 mars 2009

she wore blue velvet

je l'entends démarrer son scotter en bas
ça y est il est parti
je savais que c étais dangereux pourtant
putin je peux pas m'en empêcher c est plus fort que moi
faut que je me foute dans des situations pas possibles
dans des situations qui me font perdre totalement pieds
qui me font vaciller
j aurais voulu qu'il reste même si je sais que s'aurait été pire
une étincelle qui s'est mangé un mur
voilà ce que c'était lui et moi
il faut que j oublie
et que j oublie vite

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